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lejournaldelou

Douleur, compagne de chaque jour

Lou | 1 | 10/13/2008
J'ai eu ces douleurs que tu décris très bien, l'une des personnes de mon entourage était dentiste, il m'a tellement fait de choses horribles dans ma vie, dont je ne veux même pas parler dans ce com tellement c'est révoltant et que ça me dégoute, et tellement de pratiques de torture carrément pour m'enlever mes premières dents carriées alors que j'étais tout enfant (mais justement j'ai écrit toute cette partie de ma vie pendant les vacances estivales et je dois les bloguer sur karmaos), que j'ai refusé le plus possible de tomber dans ses griffes, donc je faisais comme toi et j'éprouvais les douleurs exactes dont tu parles, parfois sur plusieurs dents à la fois.

Un jour à l'âge de 19 ans je suis allée chez un autre dentiste, il était temps, j'étais atteinte de gangrenne, mes douleurs frolaient l'intolérable, plus fort que ce que tu as décrit, c'est le cran nettement, nettement supérieur, et j'ai frôlé la mort à ce moment là, donc heureusement on m'a entrepris sérieusement et on m'a ôté toutes les dents malades sous anesthésie complète. Après le temps de cicatrisation, j'ai connu le bonheur et la paix du corps de ce côté là, mais point de tous les autres côtés dont mon corps souffrait (rien à voir avec des petits bobs: entorses, menstruation normale chez moi tout atteint le pardoxal!), et je dois te dire que chaque douleur est spécifique, et que mes autres douleurs parfois intolérables, ne ressemblent pas à celles éprouvées lors de maux dentaires, maux qui se sont réveillés d'ailleurs chez moi en été depuis trois ans, lorsque je suis dans la montagne bien entendu loin de tout! pourquoi? mystère! mais ces maux s'ajoutent aux autres, ils ne les recouvrent pas, ne leur sont pas supérieurs, ils sont différents, c'est ce dont je peux témoigner.

Désagréable d'avoir mal?
lorsque tout ton corps est une plaie, tu ne te demandes même plus ça, tu te dis, si j'ai une minute de répis, ce sera le paradis!
pourquoi douleur? parce que si on n'éprouvait aucune douleur, on pourrait tout aussi bien s'écraser un membre, être amputé (accidentellement s'entend, par exemple broyé dans un foulon: bras ou jambes happées et le reste y passe si on ne crie pas pour qu'un autre appuie sur le commutateur en urgence et t'évite de passer à la moulinette par exemple) complètement brûlé et ne rien ressentir, et ne rien faire pour arranger cela, et cependant on serait lésé, pas guéri du fait de ne rien ressentir. La douleur? c'est en effet comme un warning, t'as mal, forcément y a quelque chose qui va pas quelque part et faut agir avant le point de non retour. Bien sûr si tu te coupes au doigt, tu vois du sang et tout, mais pas forcément, tu marches pieds nus sur une lame de scie et hop plus d'orteils, tu ressens rien, tu continues, parce que le pied est en bas et peut-être que ton regard n'est pas fixé sur tes pieds!
Et puis tout ce qui se passe à l'intérieur de notre corps, hémoragies internes, bien souvent justement hélas pas trop de signe fracassant, risque de mort pourtant, alors heureusement la plupart du temps, disfonctionnement interne= douleur, comme ça on cherche ce qui ne va plus, et parfois y a intérêt à vite trouver! Ara , ma fille a failli mourir à l'âge de 12 ans en raison de la non compréhension ou non interprétation correcte de douleurs dans le dos. Si je n'avais pas insisté auprès des chirurgiens et dégagé leur responsabilité, on la perdait! Ce sont ses douleurs persistant à tout traitement médicamenteux qui ont permis de continuer les investigations et d'obtenir la solution, sur la corde raide! et avec ma satannée insistance aussi, quand on voit son enfant souffrir, on sait que c'est pas du bluff et qu'il faut continuer à chercher.

Merci d'être de tout coeur avec moi et mes souffrances, puisque tu l'es avec tous ceux qui souffrent, moi je le suis de même et te dis, pour les dents, ça peut s'arranger, et il faut jamais tarder. J'avais une amie, Flo, elle est morte de ne pas s'être fait soigner ses canines! fou et stupide! oui!

Pour d'autres souffrances c'est différent et on gère au mieux, quand on ne peut plus c'est la morphine!

Oui, en effet, si on a tout le temps mal on n'a plus peur d'avoir mal, et même on peut pas faire autrement, on a mal quoi, alors on fait avec! on n'a plus peur c'est là, avoir peur de ce qu'on ressent, ça ajouterait au mal, il faut au contraire s'ouvrir comme on s'ouvrirait à l'amour, comme on accueillerait un temps d'orgasme! se détendre, accueillir, vivre à fond cette "horreur", l'épouser au sens propre et figuré!

Il y a 5 ans, j'ai ressenti de telles douleurs que même le fait de me frapper très violement moi-même ne suffisait pas à les faire paraître plus minimes, je ne sais si tu peux comprendre ça!
je souhaitais mourir pour qu'on en finisse! et puis je ne me suis pas tuée, je SAVAIS que ce n'était pas la solution, il était préférable de continuer à vivre pour surmonter et dépasser, et là ça serait oeuvre utile pour moi et les autres. ce n'était plus une question de peur ou de pas peur de la mort.
On redoute la mort souvent parce qu'on a le sentiment d'un non accomplissement de notre être , de notre vie ou de notre destin, c'est probablement très inconscient. On ne s'abandonne pas au départ, à l'inconnu, au détachement, au point final, que l'on croit final!
Lorsque tu as les ennemis aux trousses, qu'ils te cherchent pour te violer et te tuer, tu te demandes plus si tu dois partir ou non, ce que et qui tu laisses derrière, tu pars. La mort est un passage, un départ, le plus souvent dabns l'urgence, inopiné, non préparé! c'est en quoi la PEUR et non celle de la souffrance que chacun peut expérimenter à divers degrés dans sa vie!

Je ne m'entraine pas à ne plus ressentir de douleur, au contraire! j'accueille, j'accepte, je participe
c'est pareil pour la mort, tiens je t'ai livré mon expérience là-dessus dans la dernière note que tu as postée.

Je suis toujours avec et auprès de ceux qui souffrent, avec ou sans mots, avec ou sans coms
tu as raison, il ne faut pas perdre pied parce qu'on souffre, souffrir c'est être vivant! alors Vis!

un mort ça ne souffre plus, et comme on dit "un linceul n'a pas de poche!"

la souffrance fait partir de la vie comme le plaisir, le désir, la satiété.
Lorsqu'on est vivant l'important c'est de vivre! (pas de fuir ou de se "blinder")
fleurdatlas | 10/14/2008
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